Module de travail 3
Actions de lutte face au changement climatique via des solutions durables fondées sur la nature.
Objectifs
Ce module de travail consiste à réaliser une série d’aménagements naturels et durables afin de renforcer la résilience face aux changements climatiques, en agissant sur deux axes principaux :
- Réalisation de nombreuses plantations dont les objectifs sont : le captage de CO2, la lutte contre les îlots de chaleur en ville, l’amélioration de l’infiltration d’eau dans le sol, et l’offre à la population d’infrastructures vertes favorables au bien-être et offrant de nombreux services écosystémiques.
- Aménagement de cours d’eau et de zones humides dont les objectifs sont d’accroître la capacité de rétention des eaux pluviales, de ralentir l’eau en amont, de lutter contre les phénomènes d’érosion et d’améliorer la qualité physico-chimique et biologique du cours d’eau, tout en favorisant le développement de la biodiversité.
Focus sur la communication :
Un des objectifs des réalisations concrètes, au-delà de leur exemplarité, est de donner une bonne visibilité au projet tant sur le terrain que par le biais des outils de communication/sensibilisation prévus dans ARC à savoir : brochure technique éditée à l’occasion de l’événement final, site internet, capsules vidéo, fiches techniques suite aux visites de chantier, etc. qui reprendront les photos et le descriptif des réalisations.
Plus spécifiquement, des panneaux de chantier et/ou des panneaux didactiques seront installés aux abords des travaux réalisés.
La participation citoyenne est également un objectif visé par le biais des actions de plantation auxquelles la population sera invitée. Impliquer le citoyen, c’est à la fois le sensibiliser mais aussi l’inciter à respecter l’environnement.
D’autre part, ce projet permet de partager le savoir et les techniques entre chaque partenaire afin de réaliser au mieux ces aménagements et de servir de référence pour les autres territoires.
Activité 3.1 Boisements, plantations et espaces verts pour le renforcement de la trame verte
Les réalisations prévues sont les suivantes :
- Développement d’un parc paysager écologique accessible au public à Ypres (le parc Jan Yperman) comprenant la plantation de massifs verts robustes, de 250 arbres haute tige dont 200 arbres fruitiers, de 20.000 plants forestiers, d’un pré fleuri de 20 000 m², et d’une prairie de pâturage de 35 000 m². Dont l’exemple (étude et mise en œuvre) servira au développement de nouveaux parcs chez les autres partenaires (Mouscron, Comines-Warneton, Roubaix) ;
- Création, renforcement et gestion de milieux boisés en zone urbaine et périurbaine, avec notamment le boisement de deux parcelles totalisant 6 hectares (10000 baliveaux) et de minimum 6 « microforêts urbaines » ;
- Plantation de 2 kilomètres de haies pour CW (8.000 plants forestiers) ;
- Plantation de 4 Km de ripisylves (USAN -MEPN) ;
- Plantation de 130 arbres d’alignement haute tige en milieu urbain à Roubaix, avec création ou élargissement des fosses de plantation ;
- végétalisation/verdurisation (haies, massifs arbustifs, arbres isolés) de 21.500 m2 en zones d’expansion de crues pour HD ;
- création d’espaces verts.
Activité 3.2 Résilience des cours d’eau et des zones humides face au changement climatique pour le renforcement de la trame bleue
Les réalisations prévues sont les suivantes :
- Création et végétalisation de zones tampons humides naturelles ;
- Restauration de milieux aquatiques (recharge granulométrique, reméandration, renaturation de berges par clayonnage et végétalisation de berges) ;
- Aménagement anti-érosion des sols agricoles ;
- Création de mares ;
- Aménagement de redents dans des fossés ;
- Aménagement de zones humides favorables à la biodiversité ;
Module de travail 4
Développement d’outils transfrontaliers d‘évaluation des actions contre le réchauffement climatique.
Objectifs
Ce module de travail vise à établir trois méthodes communes et transfrontalières d’évaluation chiffrée des mesures prises au terme des quatre années du projet ARC, et puis jusqu’en 2030.
Ces outils d’évaluation seront appliqués sur un territoire de travail homogène qui s’étend sur 2 bassins hydrographiques et possède une composition pédologique similaire. Ce qui justifie pleinement l’échange transfrontalier de savoir-faire et de données.
Leur création participera à l’information et à la sensibilisation des citoyens, des professionnels et des élus à la problématique climatique.
Les partenaires vont contribuer à la co-construction de ces nouveaux outils. Ne disposant pas de compétences suffisantes en interne, ils feront appel à des bureaux d’études, coachs ou prestataires externes chargés de piloter le travail commun pour les créer.
Focus sur la communication :
Via la rédaction d’un guide des bonnes pratiques concernant les plantations en ville et s’adressant aux gestionnaires d’espaces publics et aux élus, on veut partager les techniques et l’expérience accumulées pendant le projet concernant la résilience aux changements climatiques. La méthode participative permettant d’associer les citoyens à la prise de mesure de l’évolution des températures doit permettre de les sensibiliser à la problématique transfrontalière des changements climatiques.
Activité 4.1 Mise en place d’un réseau transfrontalier de stations météo
Les partenaires d’ARC vont tous procéder à l’acquisition d’une station météorologique « mobile ». Ces stations seront placées là où les partenaires vont effectuer des aménagements, tels que décrits dans le MT3.
Selon une méthode commune à tous les partenaires, un relevé de mesures sera réalisé et fera l’objet d’une compilation afin de suivre l’évolution des températures et des évènements climatiques durant la durée du projet mais également au-delà du terme de celui-ci.
Par ailleurs, ce relevé de mesures sera étoffé avec les données provenant de météorologistes amateurs présents sur le territoire transfrontalier. Grâce à l’échange de contacts des différents partenaires, il sera possible de créer un réseau d’amateurs qui couvrira l’ensemble du territoire d’action du projet ARC.
Une rencontre annuelle de ce groupe sera planifiée pendant toute la durée du projet. Les différents partenaires interviendront dans l’organisation de ces rencontres, la répartition des tâches sera discutée et avalisée lors des réunions techniques et présentée au COMAC.
Activité 4.2 Application citoyenne bilingue, interactive et participative
Elaboration et diffusion d’une application transfrontalière permettant aux citoyens d’enregistrer la température à un endroit donné et à un instant donné sur le territoire transfrontalier. L’application utilisera le téléphone pour déterminer la température là où la personne se trouve et l’enregistrera sur un cloud cartographique. Ceci doit permettre de sensibiliser la population de manière ludique aux conséquences du réchauffement climatique et également d’étendre le réseau de mesure des températures. La participation des citoyens sera récompensée par un goodies (différent chaque année du projet) en rapport avec la thématique du projet. Le challenge sera de maintenir l’activité le plus longtemps possible afin d’avoir le plus de données possible. Un comité sera chargé d’analyser ces données et un modérateur devra valider les résultats. Nous sommes d’accord que cet outil est scientifiquement contestable mais nous pensons qu’il doit permettre de sensibiliser et faire participer les citoyens. Il s’agit également d’un outil de communication permettant de faire passer certains messages.
Les partenaires contribueront à la co-construction de ce nouvel outil et à la rédaction d’un cahier des charges. Aucun d’eux ne dispose en interne des compétences techniques nécessaires à sa mise en œuvre. Il sera donc fait appel à un prestataire externe auquel sera fourni le cahier des charges.
Activité 4.3 Guide de plantation résiliente d’arbres en milieu urbain et périurbain
Au cours du projet ARC, les partenaires testeront différentes techniques de plantation d’arbres et de choix d’essences en vue de lutter contre les effets du réchauffement climatique en espace urbain et périurbain. Le guide que nous souhaitons éditer reprendra les expériences effectuées et leurs résultats. Il donnera des préconisations pour réaliser des plantations pérennes et ce, malgré l’évolution du climat à l’échelon transfrontalier.
Toutes ces données auront été compilées au sein des PV des Comités techniques décrits en MT3.
Outre nos expériences, nous nous appuierons sur les compétences d’un bureau d’étude spécialisé qui validera et documentera le travail. Le guide précisera également l’impact des plantations envisagées sur le réchauffement local.
Sa conception sera développée de manière conjointe pour répondre aux aspirations de chacun et fournir des données exploitables par tous de part et d’autre de la frontière. Il vise essentiellement les professionnels du secteur, en ce compris les prestataires et les techniciens des institutions ainsi que les élus afin de les orienter vers une stratégie de plantation adaptée au changement climatique.
Dans le cadre de la synergie avec le projet Interreg VI « Fusion », ces derniers collaboreront à la rédaction de ce guide.
